FFvolley 20 juillet 2025

Descamps/Sobezalz et Canet/Altwies champions de France

Les Championnats de France de Saint-Laurent-du-Var se sont achevés ce dimanche avec deux paires sacrées pour la première fois : Elsa Descamps/Romane Sobezalz et Arthur Canet/Tom Altwies.

Comme depuis 2022, c’est la plage Cousteau de Saint-Laurent-du-Var qui a accueilli de vendredi à dimanche les Championnats de France de beach-volley, avec à l’arrivée deux nouveaux duos au palmarès de ce rendez-vous annuel.

Dans le tableau féminin, les favorites ont été au rendez-vous, puisqu’on retrouve sur le podium trois paires qui étaient clairement prétendantes au titre, dans l’ordre Elsa Descamps/Romane Sobezalz, Saofé Duval/Marilu Pally, et Ophélie Lusson/Alex Merle.

La finale, dont le coup d’envoi a été donné dimanche à 16h, aura d’abord tourné en faveur des championnes de France en titre, Saofé Duval et Marilu Pally, parvenues à remporter avec autorité le premier set (18-21). La domination a ensuite changé de camp, Elsa Descamps et Romane Sobezalz, qui arrivaient sur le bord de la Méditerranée auréolées d’une victoire dimanche dernier sur le France Beach Series 1 de Villeneuve-sur-Lot, installant leur jeu pour mettre sous pression leurs rivales et égaliser à une manche partout (21-13).

Place au tie-break, d’abord serré et qui a fini par tourner à l’avantage d’Elsa Descamps et Romane Sobezalz, avec une série au service décisive de la première, synonyme de quatre points de suite (de 9-10 à 13-10) et de victoire 15-11, pour un premier titre récompensant la complémentarité de deux joueuses qui ont dix ans de différence d’âge (28 et 18 ans).

« On est trop contentes !, jubilait juste après le match la plus jeune, Romane Sobezalz, finaliste malheureuse l’an dernier avec Mia Guyot-Polverini. On a su rester patientes parce que dans le premier set, on a eu du mal à trouver notre rythme. Personnellement, j’étais un peu stressée par rapport à l’année dernière, j’avais une revanche à prendre, et j’ai mis un peu de temps à rentrer dans le match. Dans le deuxième, on a eu un déclic, on a augmenté notre agressivité, ce qui nous a permis de dérouler notre jeu et de revenir à un set partout. Dans le tie-break, c’était accroché, elles ont un peu repris confiance et finalement, le service d’Elsa nous a remises devant au score, on a continué à leur mettre la pression et on a réussi de bonnes défenses quand il le fallait, ça a payé. »

Même satisfaction pour Elsa Descamps, passée également par l’équipe de France féminine en salle au poste de centrale: « Ce titre a beaucoup de saveur ! Comme on avait gagné deux Series 1 avec Romane, on était plutôt en confiance. Et au moment de jouer la finale, on s’est rappelé le premier Series 1 de la saison au Vésinet qu’on avait perdu au tie-break contre Saofé et Marilu, on s’était dit qu’il fallait apprendre de cette défaite, ce qu’on a bien réussi à faire. » La suite de leur saison ? Un Future à Brno avec Anouk Dupin, une compétition militaire et quelques Series 2 pour l’aînée, les Championnats d’Europe U19 de Madrid fin août et les Mondiaux U21 en Australie fin septembre pour Romane Sobezalz, qui sera associée à… Saofé Duval.

Sitôt leur finale terminée, les deux championnes de France ont par ailleurs reçu les félicitations de celui qui les coachaient en début de match avant de s’éclipser en fin de premier set pour préparer la… finale masculine, en l’occurrence Tom Altwies, passé en quelques minutes d’entraîneur à joueur, aux côtés d’Arthur Canet. « On lui a dit que c’était à son de finir champion de France ! », sourient les deux joueuses.

Message bien reçu, puisque cette paire formée au dernier moment – Tom Altwies a remplacé Kéran Duval, appelé avec l’équipe de France pour palier la blessure de Rémi Basserau et disputer la Beach Nations Cup à Espinho – a elle aussi décroché son premier titre national. Après avoir dû batailler en quarts de finale pour écarter en trois sets les duos Pierre Barre Laffay-Tagyr Sattarov et Olivier Barthélémy/Timothée Platre (qui prendront la troisième place finale), Arthur Canet et Tom Altwies n’ont laissé que peu de chance en finale à Noubet Ngatoum et Simon Lebecq, qui avaient de leur côté sorti en demi-finales Lilian Le Meur et Jeremy Ullmann (18-21, 21-18, 15-11).

Après un premier break (12-9), ils ont pris le large suite à un rallye conclu par Tom Altwies (18-11), Arthur Canet concluant ce premier set au-dessus du bloc (21-13). Même domination d’entrée de second (8-3, 14-10), et si Noubet Ngatoum et Simon Lebecq sont revenus à un point (14-13), ils ont dû finalement plier face à des adversaires plus solides dans tous les compartiments du jeu, le mot de la fin étant pour Arthur Canet en force (21-16). « On savait qu’on partait un peu favoris de cette finale, a commenté ce dernier après la cérémonie de remise des médailles. Il ne fallait pas non plus les sous-estimer et on a fait le job, en jouant propre et sérieux du début jusqu’à la fin, ce titre est la consécration du travail qu’on a fourni sur ce tournoi, on a pris énormément de plaisir. »

Comment ont-ils réussi à trouver des automatismes, sachant qu’ils n’avaient jamais joué ensemble auparavant ? « C’est sûr que ce n’était pas évident de trouver des repères, mais l’un comme l’autre, on a beaucoup travaillé ces dernières années pour atteindre ce niveau, on a souvent joué l’un contre l’autre, quand deux bons joueurs s’assemblent, ça ne donnera jamais une mauvaise paire », répondent-ils en coeur.

Pour Tom Altwies, ce dimanche 20 juillet restera mémorable : « C’est une journée incroyable, parce que je suis double champion de France, en tant que coach et joueur ! » Coach, le jeune homme de 23 ans va désormais le devenir à plein temps, ce qui lui fait dire : « C’est le meilleur jubilé possible, c’est magnifique de partir sur un titre de champion de France ! »

Quant à Arthur Canet, qui, dans moins d’un mois, va retrouver, le temps d’un Championnat d’Europe U22 à Baden, son compère des années jeunes Teo Rotar (ils ont accumulé de nombreuses médailles internationales ensemble, dont l’or mondial en U19 fin 2021), il confie, à propos de ce titre : « Je n’y avais jamais goûté, j’avais perdu une finale contre plus fort que moi, donc être champion de France, c’est forcément un moment à part, je savoure ; avec Tom, on a prouvé aujourd’hui que c’étaient nous les plus forts. »

Tous les résultats de ces Championnats de France sont ici.