Le Phare de Ré 10 juillet 2024

Saofé Duval et Marilu Pally sacrées reines de France

Sports. Beach-volley. La paire du Ré Beach France a décroché le titre national, dimanche 7 juillet. Une belle consécration pour cette toute jeune association.

Saofé Duval (à gauche) et Marilu Pally sont championnes de France 2024 après leur victoire en finale face à la paire Sobezalz /Guyot Polveri. © DR

Où s’arrêteront-elles? Après avoir décroché l’argent fin mai au Vésinet, le bronze début juin au Bois-Plage, l’or à Montbéliard dans la foulée, et le bronze à nouveau à Saintes, fin juin, les Rétaises Saofé Duval et Marilu Pally, associées seulement depuis la mi-mai, sont montées, dimanche 7 juillet en fin d’après-midi, sur la plus haute marche du Série 1 de Saint-Laurent-du-Var. “LE” tournoi à ne pas manquer. Pour cause, il faisait office de finale du championnat de France 2024.

« On était clairement partie pour chercher le titre », annonce Saofé, au lendemain de sa couronne de championne de France. En l’absence des deux paires qualifiées pour les Jeux olympiques (Aline Chamereau et Clémence Vieira d’une part, Lézana Placette et Alexia Richard de l’autre), tous les espoirs étaient permis. Même face à Ophélie Lusson (Le Vésinet) et Anouk Dupin (Ré Beach Club), invaincues cette saison en Série 1. « On leur avait tenu tête au Vésinet malgré une défaite 2-0 (il s’agissait du tout premier tournoi pour la paire Duval/Pally, Ndlr). À Saintes, on a passé un nouveau message », pense Saofé.

Un quart de finale délicat

Tranquilles en phase de poules, les Rétaises ont bien failli déchanter en quart, opposées à Agathe Rolland et Florine Gosselin (Le Vésinet). « Elles sont capables de très gros matchs. Le vent rééquilibre aussi les niveaux. On passe au tie-break, notre seul set perdu sur le tournoi », raconte Saofé. En demie, les filles du RBC se jouent des expérimentées Vendula Haragova (BV Laurentin) et Dina Mellal (Toulouse), après avoir été menées 13-19 dans la première manche remportée 22-20. Dans l’autre demie, surprise…

C’est fini pour la paire Lusson/Dupin. Marilu en viendrait presque à le regretter. « Ça fait trois fois qu’on les joue et que l’on perd d’un rien, on n’attendait que ça… » L’exploit est signé Romane Sobezalz (VBC Cysoing) et Mia Guyot Polveri (Évreux VB), une paire que les Rétaises n’ont jusqu’ici jamais affrontée. « Romane, je la connais aussi bien qu’elle me connaît. On évolue ensemble avec l’équipe de France jeunes. La jouer en finale, c’était dur. Mais il était hors question de perdre », avance Saofé.

Direction la Pologne pour Saofé

Le premier set est une formalité (21-14). Le second nettement moins, avec une Saofé dans le dur physiquement. « Heureusement que Marilu était là… » Proches de disputer un set décisif (20-17), les Rétaises parviennent à inverser la tendance pour finalement l’emporter 22-20. « Ce titre de championne de France, j’ai du mal à trouver les mots… Je suis très heureuse. En deux mois, on peut faire de très belles choses. On s’est bien trouvées et je suis impatience de voir ce que l’on peut faire ensemble au niveau international », déclare Marilu.

La Franco-Américaine sera de retour sur l’île en fin de semaine, pour souffler un peu, mais surtout préparer le dernier Série 1 de la saison à Villeneuve-sur-Lot (19 au 20 juillet). Elle partagera le terrain avec Anouk Dupin. Pour Saofé, en stage à Toulouse (avec Marilu comme sparring-partner), c’est le championnat d’Europe M20 en Pologne qui se profile (24 au 25 juillet) avec Romane. « Après ce qu’on a réussi à faire l’été dernier (une médaille de bronze à Madrid en U18, Ndlr), les deux petites défenseuses que nous sommes donneront le meilleur », sourit la Rétaise.

« Ça devient plus que cohérent »

Loïc de Kergret, entraîneur du Ré Beach Club, ne s’est pas trompé. Saofé Duval et Marilu Pally, qui se fixent pour objectif sportif les JO de Los Angeles en 2028, peuvent voir venir. « Ça devient plus que cohérent. Je dirais même très intéressant. » Et de rappeler les efforts fournis par ces deux jeunes filles « qui ont appris à se connaître  », avec pour Saofé un changement dans le jeu, passée à droite après quatre années sur le circuit national à gauche sur le terrain.

Autre paire promise à un bel avenir, Kéran Duval et Joadel Geneviève-Gardoque ont jeté l’éponge dès le premier match de poules. « Kéran avait ressenti une gêne au dos en stage avant le tournoi. Dès le milieu du premier set, la douleur est remontée dans l’épaule. On a préféré le préserver pour le championnat d’Europe M18 », indique Loïc de Kergret.

Dans le tableau masculin, Charly Samier et Enzo Tomietto ont pris la 9e place, mieux que Niels Philippe-Daniel qui faisait équipe avec Martin Masson en l’absence de Jules Bihouée (13e). Chez les filles, le titre national de Saofé Duval et Marilu Pally (lire par ailleurs) ne doit pas occulter la 5e place de Pia Szewczyk et Alex Merle. « Ça ne passe pas loin pour elle avec une défaite au tie-break 15 à 13. » E. Legas

Coupe de France : les M18 masculins en argent

debout de gauche à droite : Gaspard, Raphaël, Jules, Charlotte, Laly, Marceau, Estéban et Mathilde
à genoux de droite à gauche : Maëlys, Faustine, Samuel, Max, Pao et Martin
Les trois collectifs sont à créditer d’un très bon tournoi. © DR

Trois collectifs M18 du Ré Beach Club disputaient à Seyssinet-Pariset, dans la banlieue de Grenoble (Isère), les phases finales de la Coupe de France.

Après avoir aisément remporté leur poule de classement respective en terminant à la première place, puis facilement gagné leur quart de finale pour se retrouver dans le dernier carré, les trois collectifs ont connu des fortunes diverses. Seul le collectif n° 1 masculin composé de Marceau Deneuville, Martin Brillet, Raphaël Mimouni et Samuel Rivière est parvenu à se hisser en finale en écartant le Montpellier BV. Le titre national leur a échappé de peu, après une défaite au golden set face à Marignane. « Il y a une petite amertume sur cette finale, surtout pour les joueurs, mais ça fait partie du sport », indique Maël de Kergret, coach.

Dans leur petite finale, les féminines (Faustine Blondeau, Charlotte Pierre-Oriou, Mathilde Berthaudeau et Maëlys Goursalo) et le collectif n° 2 masculin (Jules M’Coulea, Max Pauletto Payet, Esteban Lopez et Pao Rigaud) ont cédé au golden set, respectivement face à Cannes et Montpellier. Pas de podium pour ces deux équipes, mais de belles certitudes et marges de progression. « Les deux équipes ont réalisé un très bon tournoi. Je suis particulièrement contente et fière des filles. Elles ont été un peu fébriles en demie, mais ont poussé l’équipe qui était venue chercher le titre au golden set. » Emmanuel Legas

sur la 2ème marche du podium Matthieu le coach puis Marceau, Martin, Raphaël et Samuel