Sports. Beach-volley. À 26 ans, Sacha Klein, licencié du Ré Beach Club et ingénieur bas-carbone, a fait un choix radical : poursuivre sa carrière sans prendre l’avion.
Sara Jardinier
Et si l’on pouvait briller sur les terrains sans faire exploser son empreinte carbone ? C’est le pari un peu fou – et pourtant très concret – que relève Sacha Klein, 26 ans. Licencié au Ré Beach Club (RBC), le Rétais conjugue aujourd’hui sport de haut niveau et engagement écologique, sans compromis.
Ingénieur bas-carbone et joueur de beach-volley, Sacha n’a jamais voulu choisir entre ses convictions et sa passion. Très tôt sensibilisé aux enjeux climatiques, il s’est rapidement heurté à un paradoxe difficile à ignorer : enchaîner les compétitions internationales, souvent pour un ou deux matchs, en prenant l’avion à répétition. « Ça n’avait plus de sens », résume-t-il. Alors, il a décidé de changer de cap après s’être éloigné un temps de la scène internationale.
Fini les allers et retours express en avion aux quatre coins de l’Europe. Aujourd’hui, Sacha privilégie les transports bas carbone : bus, train, ferry. Avec son partenaire de jeu Melvin Delanghe, ils organisent désormais leurs déplacements comme de véritables expéditions. Quand ils sont partis en stage à Tenerife (Espagne), les deux sportifs ont mis deux jours pour y arriver, sans avion. Un matelas dans un coin du bateau, des escales, des rencontres, du temps pour réfléchir… Et une empreinte carbone réduite de plus de deux tiers.
« C’est une forme de slow travel, un voyage lent et conscient qui transforme complètement l’expérience. » Et malgré les contraintes, leur niveau de performance n’en pâtit pas. La clé ? L’organisation. Pour sa prochaine compétition universitaire à Grenade (Espagne), Sacha prévoit d’arriver avec plusieurs jours d’avance. « Avec ce type de déplacement, on se rend compte que le voyage est aussi passionnant que la destination, surtout sur le plan humain », décrit-il.
Cette démarche radicale ne s’arrête pas à leur duo. Pendant un temps, ils avaient créé leur propre association, Lost in the sand, pour porter ce message. Si le projet d’association s’est arrêté pour des raisons personnelles, Sacha n’a rien lâché. Il veut aller plus loin : impliquer les instances sportives, faire bouger les lignes au niveau fédéral, proposer des bilans carbone, des formations à l’écoresponsabilité, comme celles déjà mises en place contre les violences sexistes.
Car, selon lui, le changement ne pourra être profond que s’il vient d’en haut (fédérations, ministères, institutions). Mais en attendant, il continue de semer ses idées localement, notamment au sein du RBC, et de sensibiliser à travers les réseaux sociaux ou lors d’événements dédiés au sport durable.
Il a déjà séduit quelques sponsors sensibles à cette nouvelle façon de concilier sport et transition écologique. Mais pour continuer à défendre son message sur le sable, il cherche de nouveaux soutiens. Jouer haut, penser loin. C’est peut-être ça, le nouveau sport de haut niveau. Sacha Klein en est l’un des premiers éclaireurs.
Pour soutenir le projet, vous pouvez contacter Sacha au 07 52 08 12 76 ou sur Instagram @sacha_klnn
Les quatre collectifs M18 (masculins et féminins) présents à Calais pour cette finale nationale. À la clé : une médaille d’or pour les garçons, et une de bronze pour les filles. © DR
Une semaine après le titre de vice-championnes de France des M15 féminines, les M18 masculins ont décroché, le 11 juillet à Calais, le titre de champions de France. Le groupe composé de Jules M’Couéla, Quentin Hypolyte, Samuel Rivière et Raphaël Mimouni a dû passer par un repêchage après sa deuxième place de poule derrière Pégomas. « Une défaite qui n’a pas permis de retrouver les deux équipes du club en finale », ajoute le président Yann de Kergret.
Les deux collectifs rétais qualifiés pour cette finale à 12 se sont en effet retrouvés en demie. En finale, le collectif n° 1 a pris sa revanche sur Pégomas. Petite déception pour le collectif n° 2 (Gaspard Dollet, Pao Rigaud, Max Payet, Estéban Lopez) qui échoue dans la petite finale pour le bronze. Une troisième place qui n’a pas échappé à Adélaïde Morelle, Charlotte Pierre-Oriou, Mila Bertheil et Nola Presti. Le collectif n° 2 féminin (Maëlys Goursalo, Élise Boulard, Naomie Mall, Laly Lécina) a terminé 5e après une dernière victoire contre Le Touquet AC.
Dimanche 13 juillet, plusieurs collectifs du Ré Beach Club étaient engagés sur le tableau finale de l’Open 47 (Série 1) à Villeneuve-sur-Lot. Chez les féminines, Elsa Descamps (RBC) et la Toulousaine Romane Sobezalz ont disposé en finale de la paire Alex Merle (RBC)/Ophélie Lusson (59ers). Les Rétaises Marilu Pally et Saofé Duval ont pris la 3e place.
Dans le tableau Masculin, Liam Patte (RBC) et Tom Alwies (BV Toulousain) ont pris le meilleur sur la paire 100 % RBC Charly Samier et Enzo Tomietto. Les Rétais Kéran Duval et Jules Bihouée ont remporté le bronze.