Sports. Beach-volley. Le Ré Beach Club a rendez-vous avec l’Europe, du 6 au 9 novembre à Héraklion. Le point avec l’entraîneur et coach, Loïc de Kergret.
Le Phare de Ré. Jamais un club n’était parvenu à qualifier deux collectifs en phase finale de la coupe d’Europe des clubs. C’est déjà une victoire pour le Ré Beach Club ?
Loïc de Kergret. Forcément. Cette saison, le club est double champion de France (des titres masculin et féminin décrochés fin août sur l’île de Ré, Ndlr). Pour participer à cette coupe d’Europe des clubs, il fallait être soit champion, soit vice-champion. C’est aussi la première fois, cette année, où il y a autant de clubs qualifiés : 28 chez les garçons et 24 filles. On était 10 la première année sur la finale en Turquie, et 16 l’an dernier à Montpellier. C’est ce qui explique les tours préliminaires. Retrouver nos deux collectifs pour ces finales à 8, c’est d’autant plus gratifiant. Un club ukrainien (Sunrise beach sport academy) aura, comme nous, ses deux collectifs d’engagés (également le club d’Athènes du 4 Sports club, mais à la faveur de wildcards, Ndlr).
Les retrouver sur le podium à l’issue de la compétition serait une consécration ?
C’est certain. Lors de la première édition en 2023, notre collectif féminin avait décroché la médaille de bronze et Montpellier, chez les garçons, avait pris la 4e place. L’an dernier, les gars avaient fini 5e derrière Montpellier, après avoir perdu en quart de finale contre les futurs vainqueurs. Il n’y a donc jamais eu de podium français chez les garçons. On va tout faire pour aller chercher les podiums.
Le collectif féminin part avec un léger avantage. Qu’est-ce qui fait la force de ce groupe et quels seront ses principaux adversaires ?
Que ce soit Saofé (Duval), Romane (Sobezalz), Elsa (Descamps), Pia (Szewczyk), Alex (Merle) ou Marine (Kinna), de retour après sa saison sur le circuit pro américain et deux Futures en Europe avec une victoire et une place de troisième, elles ont l’habitude de jouer en tournoi contre des équipes du même niveau de celles qu’elles devront battre pour réaliser un podium. Elles se connaissent très bien et ont évolué ensemble, Saofé avec Romane ou Pia, Elsa avec Romane ou Marine, et le format de la compétition va nous permettre différentes associations, en fonction des adversaires. J’ai ma petite idée sur la composition des paires… Il faudra se méfier des Lituaniennes, que j’ai vu jouer en Slovénie en même temps que les garçons. Des Ukrainiennes aussi, un pays avec une grosse école de beach.
Dans quel état de forme se présenteront Kéran (Duval) et Joadel (Geneviève-Gardoque) présent sur le circuit international ces dernières semaines ?
Ils seront peut-être un peu plus fatigués, mais ils sont surtout en rythme de compétition avec de bonnes oppositions, et des points pris pour la suite. On connaît la charge de travail avec les déplacements. Le décalage horaire sera repris. On a un bon collectif, avec également Niels (Philippe-Daniel), Noubet (Ngatum), Timothée (Platre) et Charly (Samier) qui fera le déplacement également. Là aussi, j’ai ma petite idée, avec plusieurs associations possibles. On part avec deux purs blockeurs, Kéran et Niels. Mais Noubet a été champion de France cette saison en jouant au block.
Une finale le 9 novembre face au Montpellier BV, vous signez tout de suite ?
Bien sûr, en finale ou en demi-finale. Même si je ne connais pas leurs forces du moment. Arthur (Canet, le partenaire de Kéran Duval cette saison) a eu dernièrement un petit souci à la jambe. Se retrouver dans le dernier carré serait une bonne chose pour nos deux clubs, mais surtout pour la France. Dans cette coupe d’Europe, comme pour le football ou d’autres sports, c’est le pays qui marque des points pour les prochaines échéances, avec la possibilité de qualifier deux clubs.
Propos recueillis par Emmanuel Legas